La violence se manifeste par l’emploi de la brutalité, souvent injustifiée et gratuite. Elle a envahi pratiquement tous les milieux : scolaire, sportif, conjugal…
La violence se manifeste par l’emploi de la brutalité, souvent injustifiée et gratuite. Elle a envahi pratiquement tous les milieux : scolaire, sportif, conjugal…
À l’école la violence devient un phénomène inquiétant à bien des égards. Elle ne cesse de prendre de l’ampleur pour atteindre des pics insoupçonnés. En effet, plus de 50.000 cas de violence ont été enregistrés dans divers établissements scolaires du pays au cours de l’année écoulée.
Les rapports enseignants/apprenants sont si tendus qu’il est pratiquement impossible, aux uns et aux autres de cohabiter et de vivre en bonne intelligence. Tout acte pédagogique devient alors éprouvant et épuisable. La plus simple des évaluations telle que l’attribution d’une note, engendre des tensions qui rendent encore plus stressant, un métier accaparant et contraignant.
Le travail interactif qui devrait réunir l’enseignant et ses élèves en une parfaite osmose devient inéluctablement source de stress. Les parents d’élèves, quant à eux, émettent des jugements hâtifs et subjectifs sur un simple compte rendu de leurs enfants. Ce parti pris n’arrange en rien les rapports entre les enseignants et leurs élèves. Cela ne veut pas dire pour autant que tous les parents agissent de la sorte, ou encore qu’ils aient toujours tort.
De leur côté les enseignants dont beaucoup font preuve de manque de pédagogie, imposent une méthode d’enseignement aux antipodes de ce qui se fait sous d’autres cieux.
La violence faut-il le rappeler, va crescendo et s’étend aux élèves eux-mêmes tant les agressions intra-muros se multiplient sous le regard passif des surveillants, visiblement débordés par de tels comportements.
Les responsables de ce secteur stratégique doivent mettre en place, les voies et moyens à même d’endiguer ce fléau qui risque de porter un coup fatal à une école chancelante.
Impact de la violence sur la société
Voyons maintenant, l’impact de la violence sur la société. Voici un bref aperçu des »violences »auxquelles nous sommes soumis chaque jour. Vous vaquez à vos occupations quotidiennes, vous levez la tête et vous croisez le regard agressif d’un anonyme, un regard de travers, déplacé et blessant.
Rien ne justifie un tel comportement, si ce n’est cette violence sourde, tapie au fond de tout un chacun, un sourire aurait rapproché les hommes ! Un sourire c’est gratuit, n’est ce pas ? Vous empruntez le bus ou tout autre moyen de transport, vous recevez des coups aux flancs. Pourquoi ? Une fois encore, le sadisme ou le petit sadisme comme l’appellent les psychologues, car rien ne vaut cette sensation secrète de plaisir à faire du mal.
Ce qui me conduit sans transition à parler, d’un autre type de violence encore plus destructeur, tant il a endeuillé de nombreuses familles : la violence qui touche depuis quelques années, le football, le sport roi par excellence, qui draine des dizaines de milliers de supporters vers les stades de la mort. 82 cas de violence survenus au cours de l’année précédente et le nombre ne cesse d’augmenter.
Nous nous n’étalerons pas davantage sur ce qui est déjà trop connu, nous exhortons cependant nos semblables à faire preuve d’esprit sportif. Le fair-play doit faire des émules, le fair-play doit devenir un mode de vie, une culture.
Les Anglais ne nous contrediraient point. Les hooligans sont devenus doux comme des agneaux à force de sensibilisation. Ils applaudissent les prouesses techniques des vingt deux acteurs évoluant sur le terrain sans distinction aucune. Nous aimerons tant que cela se produise chez nous. Ce serait une victoire éclatante sur le chauvinisme sportif.
Nous citerons avant de clore, une autre forme de violence, devenue pratique courante : la violence conjugale. Les femmes sont quotidiennement victimes de violence de tous genres et ce à la maison, dans la rue ou encore au travail. Plus de 7.375 cas de violences faites aux femmes ont été recensés en Algérie au cours de l’année 2015. Il faudrait une étude sociale exhaustive pour déterminer les facteurs de causalité d’un tel phénomène sur lequel sont venus se greffer des fléaux sociaux ravageurs : divorce, mendicité, prostitution…
Que la violence cesse à jamais pour le plus grand bien de nos enfants.
Mourad Mancer