Violents affrontements entre les résidents des cités Climat de France et Diar El Kef

Violents affrontements entre les résidents des cités Climat de France et Diar El Kef

La violence urbaine éclate de nouveau entre les enfants de la cité Diar El Kef, connue sous le nom de Carrière Jaubert, et la cité Climat de France à Alger. Des violences entre gangs qui ont causé la destruction de biens de citoyens.

Les habitants de ce quartier de Bab El Oued vivent sous tension depuis vendredi qui a suivi le match de l’équipe nationale avec l’équipe d’Angleterre. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’à hier et ont provoqué une anarchie totale dans la localité de Triolet, où les altercations ont provoqué des blessures, à coups d’épées et d’armes blanches, à plusieurs personnes. La police anti-émeute est intervenue seulement après la fin des affrontements et la fuite des criminels.

Des témoins oculaires ont indiqué hier que les affrontements ont commencé tard dans la nuit de vendredi, à la fin du match Algérie-Angleterre. Les jeunes de la cité Carrière Jaubert ont profité de la sortie des supporters de l’EN pour fêter le nul arraché face à l’équipe anglaise pour attaquer les personnes vivant dans le quartier Climat de France avec des épées et des poignards, notamment ceux qui se trouvaient à la limite de Bab El Oued.

Les gangs du quartier de Climat de France sont également sortis dans la rue pour se défendre armés de sabres et de poignards. Selon des témoins, le conflit est lié à la mort d’un homme du quartier La Carrière, tué par un groupe de malfaiteurs de Climat de France, et à l’insistance d’un groupe de La Carrière Jaubert de se venger, malgré l’intervention des services de sécurité qui ont réussi à arrêter les membres du gang en photographiant le crime par des caméras de surveillance et en portant l’affaire en justice.

Un chauffeur de taxi vivant dans le quartier de Climat de France a exprimé son inquiétude et sa préoccupation, et ce, depuis vendredi. Il a affirmé vivre dans un état de panique avec sa famille ainsi que de nombreuses familles du quartier. Il a ajouté que les affrontements commencent généralement la nuit et se terminent vers 3h du matin. Les jeunes se livrent à des attaques et des combats dans le quartier Triolet, par jet de pierres, alors qu’insultes et violence verbale fusent.

Ils s’en prennent également aux magasins créant une anarchie totale dans les deux quartiers, tandis que les résidents ont confirmé que la tension a dépassé les limites et que la population vit dans l’insécurité totale.

Selon des témoins oculaires, les résidents ont contacté à plusieurs reprises les services de sécurité, mais la réponse est la même, à savoir qu’ils n’ont pas été en mesure de faire face à ce phénomène de violence, surtout depuis qu’ils ont arrêté les personnes au lourd passé criminel, et qui reviennent aux émeutes directement après leur libération de prison.

Certains ont été détenus dans la plupart des cas pour un mois ou deux et souvent six mois (il s’agit surtout des jeunes du quartier Triolet). La plupart de ces criminels sont des consommateurs de drogue. Et ils commettent leurs actes sous l’effet de psychotropes.

La mère de la victime a demandé aux jeunes de cesser les combats et les violences, mais les criminels ont continué à se révolter, ce qui confirme que cette violence n’était pas liée à l’assassinat du jeune. Selon Fateh, le conflit existe entre les commerçants et les trafiquants de drogue. Il s’agit d’un règlement de comptes entre les groupes des deux quartiers.

Adel R.