Le virus de la rage sévit toujours en Algérie! L’institut National de Santé Public (INSP) a enregistré 180 000 cas de morsures en 2023. Face à ce constat, les autorités sanitaires s’engagent à suivre le plan instauré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il vise à atteindre « zéro cas de rage d’ici 2030 ».
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Abderrazak Bouamra, directeur général de l’INSP, tire la sonnette d’alarme. Il a déclaré que les morsures peuvent avoir des conséquences fatales si elles ne sont pas traitées rapidement. Bien que 180 000 cas de morsures aient été rapportés, il a précisé que cela ne signifie pas forcément qu’il y a des cas de rage. Toutefois, le risque demeure, notamment pour les enfants, qui constituent la majorité des victimes. « Les morsures surviennent souvent sur des parties sensibles du corps, comme le visage, augmentant ainsi les risques de complications », a-t-il ajouté.
Bouamra a encouragé les parents à se rendre rapidement aux services médicaux après une morsure. La vaccination anti-rabique est le seul moyen efficace de prévenir la maladie après une morsure. « Une prise en charge rapide est essentielle pour éviter des complications graves. Une fois la personne infectée, le traitement ne peut plus agir », a-t-il averti.
Lutte contre la rage : une nouvelle circulaire ministérielle pour renforcer la prise en charge
Bouamra a présenté les mises à jour apportées aux protocoles de prise en charge de la rage. Il évoque ainsi la nouvelle circulaire ministérielle qui actualise le dispositif existant. « Nous soutenons nos efforts par les avancées scientifiques pour améliorer la qualité des soins, rendant le traitement de la rage plus efficace », a-t-il souligné.
Il a également mis en avant l’objectif « zéro cas de rage d’ici 2030 ». Cela nécessitera l’implication de divers secteurs pour renforcer les mesures et mettre en œuvre des actions ciblées. Bouamra est convaincu que l’Algérie a les ressources nécessaires pour réduire significativement le nombre de morsures et éventuellement éradiquer cette problématique.
Virus de la rage : 60 000 personnes meurent chaque année dans le monde
Le représentant de l’OMS en Algérie, Nouhou Hamadou, a rappelé l’ampleur de la rage à l’échelle mondiale. Il avance que 60 000 personnes meurent chaque année, dont 40 % sont des enfants de moins de 15 ans. « La collaboration intersectorielle est essentielle pour mettre en œuvre des stratégies de prévention efficaces », a-t-il insisté.
Hamadou met l’accent sur la nécessité de sensibiliser les populations afin de leur expliquer comment la rage se propage et leur donner les outils pour agir rapidement en cas de morsure. « Le défi consiste à mobiliser les communautés et à garantir un accès à des soins de qualité, surtout dans les zones éloignées », a-t-il ajouté.
Les experts soulèvent l’urgence d’une action collective pour combattre la rage, tant en Algérie qu’à l’échelle mondiale.
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