Dés le mois de février, de nouvelles dispositions pour l’octroi des visas Schengen vont entrer en vigueur a fait savoir le consul général de France à Alger, Marc Sédille.
Selon lui, cette décision a été prise par les 26 Etats membres et que l’Union Européenne donnera les détails dans les prochains jours en ce qui concerne « les nouvelles dispositions ».
« Une modification du code communautaire des visas mis en œuvre par les 26 Etats membres sera effective le 2 février 2020 et fera l’objet d’une communication prochaine de l’Union européenne » a affirmé le diplomate, qui s’est exprimé à l’occasion d’une rencontre avec les médias nationaux.
Bien que le consul ne s’est pas étalé sur ces nouveaux ajustements, il affirme déjà, que les frais de l’étude de dossier de Visa augmenteront à 80 euros (contre 60 actuellement), ce qui porterait le coût global du visa à un maximum de 120 euros, étant donné que le prestataire (VFS Global) est autorisé à facturer sa prestation pour l’équivalent de la moitié des frais de l’étude de dossier.
En outre, Marc Sédille a indiqué que dans le même cadre, le gouvernement français, durant le mois de novembre dernier, avait annoncé 20 décisions pour améliorer la politique d’immigration, d’asile et d’intégration.
« une meilleure protection des frontières extérieures Schengen, le renforcement du pilotage stratégique de la politique des visas et le lien à établir entre celle-ci et les autres volets de la politique migratoire, notamment la réadmission », a-t-il souligné.
S’agissant des modalités de visa Français, Marc Sédille a indiqué que le nombre de visas octroyés par les trois consulats de France en Algérie (Alger, Annaba et Oran), a enregistré une baisse de 7,5% entre 2018 et 2019, précisant que même le nombre de demandes a reculé de 12% sur la même période.
« Depuis deux ans, il est plus difficile d’obtenir un visa, donc les gens soit renoncent, soit défèrent le dépôt de leur demande. Cette baisse n’est pas uniforme, elle est surtout ressentie à Annaba et à Oran. A Alger, la demande reste très forte » a-t-il déclaré.
Néanmoins Marc Sédille s’est félicité du « taux de délivrance qui enregistre une hausse en 2019, pourlui la baisse du taux de refus est due à une « meilleure qualité » des dossiers déposés.
« Globalement, les dossiers sont de meilleure qualité, plus complets et les gens ont compris l’enjeu qui est le financement du séjour. On voit apparaître de plus en plus dans les demandes, des attestations d’accueil qui, pour nous, garantissent le financement du séjour. Il y a un effort qui est fait de la part des demandeurs et ça se traduit par une baisse du taux de refus », a expliqué le consul.
Avant d’ajouter : « Un des motifs les plus fréquents du refus est lié à la difficulté des demandeurs à justifier leur situation en Algérie. La part de l’informel dans l’économie algérienne est incompatible avec les critères Schengen. On prend en considération cette situation. Il vaut mieux pour les demandeurs de nous dire la vérité que de produire de faux documents ». Cela dit, pour la saison 2020 Marc Sédille dit s’attendre à la même tendance à la baisse du taux de refus en 2020.
En ce qui concerne l’immigration professionnelle Marc Sédille a fait savoir qu’en trois ans, elle a été multipliée par trois, atteignant 1500 visas professionnels en 2019 ».
Pour lui, cette forme de migration sera à la hausse dés l’entrée en vigueur de l’accord sur les jeunes actifs signé en 2015 entre les deux pays.
« Il devrait permettre aux jeunes français et algériens d’effectuer des séjours professionnels en Algérie et en France pendant une durée maximale de deux ans, afin d’acquérir une expérience à l’international et revenir la valoriser dans leur pays. On travaille avec les autorités algériennes pour mettre en œuvre cet accord durant cette année 2020. Ça va dans le sens de la mobilité de la jeunesse. C’est un accord très positif » a assuré le consul.