La France a frappé fort aujourd’hui en ce qui concerne la politique des visas accordés aux Algériens. Le nombre des précieux sésames va être divisé par deux, a indiqué ce 28 septembre le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal. Face à cette décision, l’Algérie n’a pas manqué de réagir officiellement.
C’est Amar Belani, l’envoyé spécial chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb Arabe qui a vivement critiqué ce mardi la décision de la France. Belani a notamment fait savoir qu’il s’agit d’une « décision disproportionnée ».
Une décision malencontreuse dans le fond et dans la forme
Belani a critiqué le geste de la France « dans le fond et dans la forme ». Dans une déclaration accordée à l’APS, il n’a pas manqué de déplorer une décision « disproportionnée » et « malencontreuse ».
Dans la forme, Belani dit, qu’« elle est malencontreuse, car elle intervient à la veille du déplacement d’une délégation algérienne à Paris ». Cette délégation avait pour tache, selon Belani, de « renforcer la coopération dans le domaine de la gestion de l’immigration irrégulière ».
Pour ce qui est du fond, Belani soulève « la dimension humaine ». Il déclare notamment que cette dernière est « au cœur des spécificités de la relation algéro-française et du partenariat d’exception qui lie les deux pays ». Le diplomate a également critiqué ce qu’il a appelé un « fait accompli qui relève de considérations unilatérales propres à la partie française »
Pour Belani, la gestion des flux humains postule au contraire « une coopération franche et ouverte et elle suppose une gestion commune dans un esprit de partenariat« .