La France regroupe aujourd’hui la plus importante communauté algérienne à l’étranger. Par ailleurs, l’an dernier, la représentation diplomatique de ce pays en Algérie a refusé pas moins de 31955 demandes de visas Schengen. Émises toutes par des algériens, dont l’unique rêve est de traverser la méditerranée et de poursuivre leur vie à l’autre bout de la rive.
Un refus phénoménal témoignant du nombre de rêves brisés. Mais qui découle d’une décision entrée en vigueur le mois d’octobre 2022. Ce chiffre a suscité plusieurs interrogations concernant les motifs de ces refus. C’est dans ce même sillage, que le député de la neuvième circonscription des Français établis hors de France, Karim Ben Cheikh, a interpellé la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Catherine Colonna.
En effet, Karim Ben Cheikh a interrogé cette dernière, par une question écrite rendue public la semaine dernière, sur la baisse du nombre de visas octroyés par la France aux pays du Maghreb, y compris pour l’Algérie.
Des rejets de visas sans motif sérieux
Dans la même question, le député de la neuvième circonscription des Français hors de France a exposé un refus de visas Schengen « sans motif sérieux ». Des refus massifs que dénoncent plusieurs ressortissants algériens mais aussi maghrébins.
Pour pousser encore plus ses propos, ce député s’appuie sur le nombre important de personnes qui disposent des critères requis et qui se sont vus refusés une demande de visas vers la France. En effet, parmi ces derniers, ce responsable cite l’exemple de plusieurs entrepreneurs, étudiants, conjoints de Français … En exposant ses éléments, Karim Ben Cheikh rappelle l’importance de mettre un terme à une telle « Politique injuste ». Pour lui, ce refus drastique s’inscrit dans une démarche de « rupture de confiance » entre les deux rives de la méditerranée.
Par ailleurs, Karim Ben Cheikh n’est pas le seul à poser la question sur les retombées de cette baisse de délivrance des visas. En effet, le mois de mai dernier, un des sénateurs représentant les Français hors de France, notamment Yan Chantrel, s’est adressé à Macron pour revoir cette restriction.
Pour ce sénateur, la délivrance des visas doit être humaine et juste et ne fait pas payer les frais et les conséquences aux populations locales.