Alors que les tensions entre l’Algérie et le Maroc sont toujours palpables et après l’offensive diplomatique menée par l’Algérie contre la désignation d’Israël membre observateur à l’Union africaine, voilà qu’un haut responsable israélien pointe ouvertement l’Algérie, et ce, pour la première fois.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a effectué depuis mercredi dernier sa première visite officielle au Maroc, sept mois après la normalisation des relations entre Rabat et Israël. Lors de sa visite, Yaïr Lapid et son homologue marocain Nasser Bourita ont abordé l’Algérie ainsi que « le rôle qu’elle joue sur le plan diplomatique dans la région ».
En effet, à l’issue de sa première visite officielle au Maroc, le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid a affirmé à la presse qu’il avait évoqué plusieurs questions sur l’Algérie avec son homologue marocain
Les deux ministres ont exprimé leurs « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine », précise-t-il.
Israël membre observateur à l’UA : La diplomatie algérienne à l’offensive
Pour rappel, le 25 juillet dernier l’Algérie a réagi à la décision du président de la Commission de l’Union Africaine (UA) d’accueillir l’Israël comme membre observateur au sein de l’Union.
La diplomatie algérienne indique que cette décision a été « prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les États membres », précisant qu’elle « n’a ni la vocation ni la capacité de légitimer des pratiques et comportements dudit nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs consacrés dans l’Acte constitutif de l’Union Africaine ».
Le 4 août dernier, sept pays africains, dont l’Algérie, se sont officiellement opposés à la décision du président de la Commission de l’Union Africaine (UA) d’accueillir l’Israël comme membre observateur au sein de l’Union.
Il s’agit de l’Algérie, l’Égypte, l’île Maurice, la Tunisie, le Djibouti, la Mauritanie et la Libye, tous pays membres au sein de l’Union africaine qui ont formulé une initiative commune afin de contester la décision du 22 juillet dernier, qui consiste à accueillir l’Israël comme membre observateur.