Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a achevé une visite de travail de trois jours en France avec une note d’optimisme quant à la volonté des deux pays de régler les dossiers liés à la mémoire.
Durant son séjour, le ministre s’est entretenu avec de hauts responsables français, notamment du Parlement et du ministère de la Défense qui a un lien direct avec l’histoire commune. Dans sa mission de sensibilisation du pouvoir législatif sur le règlement de la question de la mémoire, « sans arrière-pensées, sans tabous et sans complexes », Zitouni a eu, mardi dernier, des pourparlers avec le président du Sénat, Gérard Larcher, et jeudi dernier avec le président de l’Assemblée française, Claude Bartolone.
Au cours de ses entretiens avec le secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, trois dossiers ont été mis sur la table des négociations et des discussions : les archives, les disparus et les essais nucléaires dans le Sud algérien.
Il a eu, également, jeudi dernier, des entretiens avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Il a affirmé que les questions en rapport avec l’histoire commune « ont généré des divergences » entre l’Algérie et la France, mais « aujourd’hui, nos relations ont connu une évolution dans différents domaines », soulignant que ce volet constitue « l’axe principal » dans les relations entre les deux pays pour que s’établisse une « confiance mutuelle ».
Zitouni a lancé, en outre, un message fort lorsqu’il a dit qu’il n’y avait « aucun différend » entre l’Algérie et la France, indiquant avoir constaté un changement d’attitude et de ton de la France au sujet des questions liées à la mémoire.
Sur le plan bilatéral, Zitouni a fait remarquer que les relations entre les deux pays « se sont beaucoup améliorées », appelant à plus de résultats « palpables » pour construire l’avenir des générations futures des deux côtés de la Méditerranée. « Notre histoire commune doit constituer une force pour construire le futur des générations montantes des deux pays », a-t-il dit.