Les tensions entre l’Algérie et le Maroc ont monté d’un cran. La première visite du ministre israélien de la Défense Benny Gantz au Maroc, achevée hier, n’a fait que raviver les tensions. Ce vendredi, Tebboune s’est exprimé sur cette question.
Intervenant lors d’une entrevue accordée aux responsables de médias nationaux, le président de la République a indiqué que « la visite du ministre israélien de la Défense au Maroc est une honte et une trahison ». Dans ce sens, il dit qu’il « regrette les nouvelles relations » entre le Maroc et l’Israël.
« Ce que je regrette le plus dans ces relations ; pour la première fois depuis la naissance de l’entité sioniste en 1948, le ministre israélien de la Défense menace un pays arabe depuis la terre d’un autre pays arabe », a déclaré le chef de l’État comme première réaction à propos de cette affaire.
Pour rappel, lors du premier déplacement d’un ministre israélien au Maroc, le ministre de la Défense, a signé un accord sécuritaire bilatéral qui permettra, selon lui, « une coopération industrielle, militaire et dans le domaine du renseignement ».
Diplomatie et échange économique : Tebboune fait le point
Sur le volet diplomatique, « le chef de l’État affirme que la diplomatie doit être un miroir reflétant ce qui se passe à l’intérieur du pays ». Dans ce sillage, il indique que l’Algérie « traitera avec les autres pays conformément aux intérêts communs. Et il n’y a aucun pays nous impose quoi que ce soit ».
Concernant la coopération économique, Tebboune souligne que l’Algérie « accepte tout échange commercial ou économique avec les pays, mais n’accepte aucune tutelle ni dépendance ».
Dans le même contexte, le Président de la République ajoute que « personne ne peut rien imposer à l’Algérie », et que le traitement avec tous les pays sera dans le cadre du « principe de la réciprocité ».
Abordant la question du prochain sommet arabe, qui se tiendra l’année prochaine en Algérie, Tebboune précise qu’il sera un « sommet unificateur », soulignant que l’Algérie ne consacre pas la division entre les pays arabes ».
D’ailleurs, il indique que les relations de « l’Algérie avec tous les pays sont bonnes et normales, sauf avec ceux qui veulent lui être hostiles ».