Le président égyptien Hosni Moubarak est venu pour une visite éclair en Algérie, où il a présenté de vive voix ses condoléances au président de la République Abdelaziz Bouteflika, suite au décès de son frère Mustapha.
«Je suis principalement venu pour présenter mes condoléances au Président Bouteflika, avec lequel me lie une amitié de longue date depuis l’époque où il occupait le poste de ministre des Affaires étrangères.
C’est un ami et un frère, je me fais un devoir de me déplacer pour lui présenter mes condoléances», a déclaré le président égyptien au terme de sa courte visite intervenue dans la journée de dimanche dernier.
Une déclaration qui sonne comme l’épilogue d’un long feuilleton né autour d’une rencontre de qualification au Mondial Sud-africain.
Donc, l’Egypte, rappelons-le, plongée dans une hystérie collective au lendemain du match barrage d’Omdurman (Soudan) remporté par l’équipe nationale algérienne, est revenue, vraisemblablement à de meilleurs sentiments envers l’Algérie.
En effet, c’est la seconde rencontre entre le Président Abdelaziz Bouteflika et son homologue Hosni Moubarak, après l’entrevue en marge du sommet France-Afrique les 31 mai et 1er juin derniers à Nice.
Le Président Moubarak a indiqué, dans une déclaration à la presse, au terme des entretiens qui se sont tenus à la Résidence d’Etat à Zeralda, avoir évoqué avec le Président Bouteflika les relations arabo-africaines, l’élargissement du Conseil de sécurité et toutes les questions intéressant l’Algérie et l’Egypte en tant qu’Etats arabes et africains.
De son côté, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou El-Gheit a souligné que «la rencontre entre les présidents Bouteflika et Moubarak et leur précédente rencontre à Nice (France), tenue il y a quelques semaines, viennent confirmer la ferme volonté des deux présidents, peuples, et gouvernements et des deux Etats de poursuivre l’édification d’une relation forte pour la défense des droits arabes et la préservation de la sécurité de la région».
Le rapprochement entre Alger et le Caire après une violente crise orchestrée par la partie égyptienne, n’ayant pas digéré son éviction de la course au Mondial, devient de plus en plus manifeste.
La visite éclair de Hosni Moubarak fait office également d’un mea culpa et un repentir après la vaste campagne de dénigrement menée par le gouvernement et les médias d’Egypte. Un rapprochement prévisible, puisque la visite du Président égyptien n’est que le couronnement d’un processus entamé il y a déjà quelques mois.
En effet, les médias égyptiens avaient soudainement cessé leur campagne hostile envers l’Algérie, appelant même à supporter les Fennecs lors du Mondial.
Par : Mokrane Chebine
