La France se retrouve en situation de crise, rencontrant des tensions avec deux pays importants en Afrique du Nord, l’Algérie et le Maroc. Avec l’Algérie, la situation s’est dégradée après une période d’apaisement, une situation qui compromet la visite du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune en France, prévue en mai prochain. Avec le Maroc, la situation n’est pas meilleure. Une visite du président français, Emmanuel Macron au Maroc qui est prévue dans les semaines à venir, est aussi compromise.
En effet, alors que la visite du président français, Emmanuel Macron au Maroc est prévue pour ce mois de février, un nouveau scandale politique a vu le jour. Le journaliste français Georges Malbrunot, rédacteur en chef du journal français « Le Figaro », a révélé que le Maroc mettrait quelques conditions au projet de voyage du président français à Rabat, demandant à publier un communiqué contre l’Algérie avant la visite présidentielle.
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Cette révélation a été publiée sur le compte Twitter de Malbrunot, ce lundi passé, citant un diplomate français qui a déclaré que les Marocains veulent que la France publie un communiqué de presse contre l’Algérie avant la visite de Macron à Rabat.
Le Royaume souhaiterait que le Président français, prenne ses distances avec l’Algérie. C’est en tout cas la condition d’un éventuel voyage d’Emmanuel Macron au Maroc, plusieurs fois annoncé mais qui n’a pas jamais abouti.
Qatargate-Maroc: confidences d'un diplomate français. "Emmanuel Macron doit se rendre au Maroc, en février probablement; mais on n'a encore pas de date. Les Marocains aimeraient que nous publiions un communiqué contre l'Algérie avant", ajoutait ce diplomate, il y a quelques jours pic.twitter.com/pXzYDMwJ5i
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) February 13, 2023
Pourquoi ses tensions entre la France et les deux pays du Maghreb (Algérie et Maroc) ?
Le 8 février dernier, le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune avait rappelé Saïd Moussi, son ambassadeur en France pour consultations, à la suite de l’exfiltration de la militante et opposante franco-algérienne Amira Bouraoui, qui faisait objet d’une interdiction de quitter le territoire algérien (ISTN), qui a pu rejoindre la Tunisie le 3 février passé et prendre un avion vers la France, 3 jours plus tard, ce qui a suscité la colère de l’Etat Algérien, qui a pointé du doigt la DGSE française.
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En revanche, pour ce qui des relations entre le Maroc et la France, la résolution du parlement européen a approfondi la crise aiguë entre les deux États. Le vote de cette résolution par les eurodéputés macronistes est perçu par le Maroc comme une trahison. En réaction, le Maroc a annoncé que la mission de son ambassadeur en France avait pris fin le 19 janvier dernier, jour du vote de la résolution au Parlement, sans nommer de successeur à ce dernier.
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