Du lac naturel d’Oubeïra, dans l’extrême nord est algérien, au lac salé (Sebkha) d’Oran à l’ouest, en passant par les montagnes de Kabylie, l’Algérie regorge de plans d’eau à la beauté naturelle subjuguante. Nichés sur des sites exceptionnels, protégés et encerclés par dame nature, les lacs d’Algérie offrent aux visiteurs des paysages inouïs à découvrir.
Pour les amoureux de la nature, ces points d’eaux sont des destinations privilégiées et idéales dans lesquelles l’homme s’évade et se laisse oublier à la pratique de multiples activités sportives et de loisirs.
Lac noir d’Akfadou
Le lac Noir Akfadou est un lac situé dans le massif montagneux de l’ouest de la wilaya de Béjaïa. L’étendue d’eau stagnante et naturelle de trois hectares de superficie et plus d’un mètre de profondeur est entouré de toutes parts par la forêt de l’Akfadou dans la commune d’Adekar, à 1 250 m d’altitude.
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Le lac Noir tient son nom du fait de la couleur de ses eaux. En effet, le lac est entouré d’une très dense végétation, ainsi, les arbres situés près de ses rives se reflètent dans l’eau. Donnant ainsi l’impression que le lac est de couleur ébène. Ce petit paradis est joignable via la route nationale numéro 12 puis à travers un petit chemin de wilaya qui traverse Adekar.
Agoulmim n’Iker
Ce très beau lac réfugié dans le grand massif forestier de l’Akfadou, à environ 60 km au sud-ouest de Béjaïa, culmine à 1 035 m d’altitude et tire son nom de la langue kabyle, « Agoulmim n’Iker » signifiant en effet « lac du bélier ».
Aux alentours d’Agoulmim n’Iker, le paysage est constitué principalement de terres agricoles à perte de vue. Le point le plus élevé dans les environs est à 1 560 m au-dessus du niveau de la mer. Le climat méditerranéen étant maitre dans la région, la température moyenne annuelle dans la zone est de 19 degrés. Les mois les plus chauds sont ceux de juillet et d’aout tandis que les plus froids sont ceux de décembre et janvier.
Lac Oubeïra
Situé dans la partie centrale du parc national d’El-Kala, le lac Oubeïra est l’un des trois lacs, avec celui de Tonga et le lac El Mellah, à être classé zone humide d’importance internationale selon la convention RAMSAR organisée en 1983 par l’UNESCO.
Cet endroit endoréique se situe entre la ville d’El Kala et la frontière algéro-tunisienne. De forme quasi circulaire, le lac Oubeïra occupe une superficie de 2.000 hectares pour 1 m de profondeur en moyenne, avec un fond plat recouvert par une vase grisâtre. Le site dans son ensemble est un grand complexe de zones humides qui englobe en outre un système de dunes. Le bassin est également relié par une ouverture à la mer Méditerranée.
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Le lac Oubeïra offre un habitat important aux plantes aquatiques, notamment des espèces rares comme le nénuphar jaune et les châtaignes d’eau. Les anguilles peuvent être retrouvées en abondance dans les fonds du lac, les mugilidaes (mulets), quant à eux, remontent dans le lac par le chenal qui fait liaison entre celui-ci et la mer, dans la zone d’Annaba.
Lac salé (Sebkha) d’Oran
La grande Sebkha d’Oran est située dans la commune de Misserghin, à 15 km au sud de la wilaya. C’est une dépression fermée limitée au sud par le massif de Tessala et au nord par le massif du Murdjajo, à 110 m d’altitude.
La Sebkha occupant le fond de cette dépression, elle présente une topographie plane et légèrement inclinée vers l’ouest, avec un point bas à 80 m d’altitude, et un point haut à 82 m.
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Les bassins versants qui entourent la sebkha sont recouverts de forêts d’Eucalyptus, de pin d’Alep, et de chêne-liège. La végétation halophile de ce grand lac fait l’objet de plusieurs recherches scientifiques.
Une multitude d’espèces d’oiseaux migrants séjournent dans les zones humides de l’Oranie. Le lac abrite deux espèces en nombre important : le tadorne de Belon et le flamant rose. En fonction des disponibilités alimentaires, ces oiseaux se déplacent entre ce lac, la Sebkha d’Arzew et les marais de la Macta.
Lac Tonga
Situé au centre du Parc national d’El-Kala, le lac Tonga est un lac d’eau douce formant une large dépression côtière, entre la frontière algéro-tunisienne et la ville d’El Kala, dans la wilaya d’El Taref.
Cette nappe, aux eaux peu profondes et aux 15 000 hectares de superficie, offre un habitat parfait aux plantes aquatiques. Les espaces végétaux du lac se présentent sous forme de mosaïque. De manière générale, la physionomie dominante du lac est celle d’une roselière qui abrite la plupart des hélophytes. Le nénuphar blanc peut être observé sur sa surface durant les saisons chaudes.
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Grâce à cette vie aquatique, le lac Tonga est de loin la plus importante aire de nidification de tout le Maghreb, abritant diverses variétés de rapaces, de busard, de hérons, d’aigrettes, d’oiseaux d’eau variés et de roseaux.