Pendant de longs mois, les prix des voitures d’occasion en Algérie ont tutoyé les sommets à un point tel qu’en 2022, des modèles comme la Maruti ou la Kia Picanto (avec des centaines de kilomètres au compteur) ont coûté deux fois plus cher qu’il y a dix ans, à l’état neuf !
Mais depuis la décision des autorités de rouvrir le marché automobile en Algérie par la reprise de l’importation des véhicules de moins de trois ans et la relance de l’industrie automobile locale, la tendance s’inverse et les prix retrouvent des niveaux « normaux ».
Les prix des véhicules d’occasion reculent de 30 %
Ainsi, selon les experts du marché de l’automobile algérien, les prix des voitures d’occasion ont connu, depuis l’annonce des nouvelles mesures, une baisse remarquable de 30 %. Cela veut dire qu’un véhicule qui se vendait auparavant 100 millions de centimes coûte désormais 70 millions de centimes.
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À cet égard, Youssef Nabach, président de l’Association des concessionnaires automobiles, a déclaré que les récentes décisions du gouvernement ont engendré une baisse des prix d’environ 30 %.
D’un autre côté, les rapports de l’Organisation de protection et d’orientation du consommateur (APOCE) confirment eux aussi le recul significatif des prix des véhicules d’occasion, malgré les tentatives des revendeurs de nier cette réalité afin de préserver leurs profits.
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D’ailleurs, le coordinateur national de l’APOCE, Fadi Tamim, a souligné que l’accélération des décisions politiques a ébranlé le marché automobile au niveau national.
Ahmed Zeghdar : les prix des voitures seront « raisonnables » et « accessibles »
Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a déclaré ce lundi (14 novembre, NDLR), lors de l’ouverture du Salon international de la sous-traitance (ALGEST 2022), que les prix des véhicules en Algérie allaient baisser dans un proche avenir. En guise d’explication, le ministre a argué que le coût de revient des véhicules va reculer grâce à « la production locale des intrants de ces véhicules à partir de matières premières et de matériaux transformés par les entreprises publiques et privées. »
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Ahmed Zeghdar a précisé que pour mener à bien cette activité, les entreprises nationales allaient accompagner des startups et des microentreprises afin de les intégrer dans le processus. Le ministre a également affirmé que les prix des véhicules seront « raisonnables » et « accessibles ».
Par ailleurs, le ministre a déclaré aux journalistes présents que le gouvernement vise à l’implantation en Algérie, dans les 5 années à venir, d’une véritable industrie automobile avec des taux d’intégration allant jusqu’à 40 %. Zeghdar a expliqué qu’il s’agit de mobiliser les compétences nationales et de mettre en œuvre, avec les constructeurs étrangers, des partenariats gagnant-gagnant conditionnés par le transfert de technologie.
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Rappelons enfin que lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le Président Tebboune « a ordonné de rendre public, jeudi 17 novembre 2022 (aujourd’hui), le cahier des charges régissant les activités des constructeurs et concessionnaires automobiles ».