Nouvelle flambée des prix des véhicules en Algérie. Une tendance haussière qui ne semble pas près de s’arrêter.
Quels sont les véhicules touchés par cette hausse ? Face au blocage de l’importation et l’arrivée de la rentrée sociale, les Algériens se sont alors rabattus sur le marché des voitures d’occasion, provoquant une nouvelle hausse des prix.
Mais voilà qu’en raison de la forte demande et de l’offre limitée, les prix des véhicules d’occasion se sont eux aussi envolés en cet été 2022.
Des voitures d’occasion vendues au prix de véhicules neufs
Sur le marché hebdomadaire de Bouguerra à Alger, les prix des voitures d’occasion ont battu tous les records, avoisinant celui des véhicules neufs.
À titre d’exemple, une Hyundai Atos de 2005 qui comptabilise plus de 300 000 km au compteur se vend à pas moins de 100 millions de centimes. Le même modèle, série 2011, dépasse les 150 millions de centimes. La Golf Série 2, année 1998, affiche la bagatelle de 70 millions de centimes, alors que son prix réel ne devrait pas dépasser les 45 millions de centimes selon les connaisseurs.
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La petite Indienne Maruti, jadis voiture par excellence des bourses modestes, atteint, quant à elle, la somme de 60 millions de centimes. Une Kia Picanto, autre voiture « du pauvre », bien que vieille de 10 ans et ayant subie quelques rafistolages, ne descend pas en dessous des 150 millions de centimes.
Le désarroi des pères de famille
Au marché, un père de famille qui, avec un budget de 40 millions, voulait acquérir un véhicule d’occasion, mais ne trouvant aucune offre qui correspond à son budget, est contraint de rentrer bredouille. Un autre acheteur projetait d’échanger son véhicule ancien, une Clio Campus 2006, contre une voiture plus récente moyennant un léger surplus. Mais lorsqu’il découvre qu’il devra débourser le double du prix de son véhicule (80 millions de centimes) pour réaliser son objectif, il abandonne vite son idée.
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Ainsi, la crise du marché de l’automobile en Algérie perdure et c’est le citoyen qui en paye le tribut. Devant le gel de l’importation des véhicules neufs et l’absence d’une industrie nationale de l’automobile, ce sont les faux concessionnaires et les revendeurs qui imposent leur loi. Le parc automobile national devient de plus en plus vétuste et l’Algérien moyen, à moins de se dépouiller n’est plus en mesure d’acquérir une voiture.