Bien avant la pandémie du Covid-19 qui a fragilisé le secteur des transports et ses compagnies, les problèmes étaient omniprésents. Organisation, conditions de voyages et prix des billets, ce sont les mêmes chansons d’un disque rayé que l’on répète depuis des années, en vain.
La crise sanitaire a donc aggravé les problèmes déjà existants, en ajoutant d’autres tels que le nombre réduits des vols ou encore les conditions d’entrée drastiques même pour les voyageurs vaccinés, tout y est pour décourager les clients et la diaspora algérienne, la principale victime de ces soucis.
Par ailleurs, la compagnie aérienne nationale Air Algérie est perçue tantôt comme une victime, tantôt comme le « méchant ». Cette dernière était au bord du gouffre, on oscille donc entre l’indignation et la peine face à cette compagnie qui doit rembourser plus de 500 000 billets d’avant la crise.
Air Algérie, victime ou coupable ?
Les critiques ne cessent pas de sortir quant à elle, par rapport aux retards comme celui de 8h récemment pour un vol Paris – Oran, ou les prix exorbitants ou les billets aller simple entre la France et l’Algérie atteignent les 150 000 DA ou encore la qualité de ses services qui est souvent au cœur des polémiques. Cependant, les deux années précédentes n’ont pas été les meilleures pour la compagnie.
Au début de la crise sanitaire, les avions d’Air Algérie ne voyaient plus le ciel, ces derniers décollaient rarement pour assurer des vols de rapatriement et même après la réouverture partielle des frontières aériennes, le nombre de vols demeure très loin de ceux effectués avant le coronavirus, la faillite n’était pas si loin.
« Qui veut étrangler Air Algérie ? »
Le député de Paris à l’APN, Abdelouahab Yagoubi, n’a eu de cesse de dénoncer les lacunes dans le secteur des transports et du voyage. Cette fois-ci, il s’insurge dans une publication sur les principes bafoués, comme celui de la réciprocité entre la compagnie nationale et les compagnies étrangères, qui permet aux deux parties d’opérer le même nombre de vol pour la même ligne.
« Aujourd’hui, vendredi 18 février 2022 entre Alger et Paris, il y a 5 vols autorisés, attribués comme suit : un seul vol pour Air Algérie (AH1010) pour quatre vols par Air France et sa filiale Transavia (AF1555-TO4087-AF1855-AF7397). Où est passé donc le principe de « réciprocité » ? Qui veut étrangler Air Algérie ? » a-t-il écrit.
Ces questions rhétoriques ne décèlent qu’un cri de détresse. Les responsables algériens ont souvent évoqué un complot contre Air Algérie ou encore des moyens indirects de couper le lien entre la communauté algérienne à l’étranger et leur pays.