Un éleveur de bétail a connu ce qui pourrait être la pire nuit de sa vie. Ce sexagénaire sourd-muet, qui n’a que l’élevage pour seule source de vie, a été sauvagement agressé par des voleurs de bétail qui l’ont délesté de tout son petit troupeau. Sur le corps du vieil éleveur, les marques de l’agression donnent froid dans le dos.
Devant la caméra de la chaine arabophone Al Bilad, l’éleveur agressé tente d’expliquer ce qui lui est arrivé. Avec des gestes qui trahissent la panique et la détresse, il déclare combien de têtes lui ont été volées cette nuit-là. Avec des gémissements qui sonnent comme des plaintes, le petit éleveur montre aussi les liens en caoutchouc avec lesquels ses agresseurs l’ont attaché. Un acte innommable.
Une sauvage agression
« Il a rampé d’ici pendant deux heures. Il lui a fallu deux heures entières pour arriver à la route principale », martèle un jeune homme qui a traduit les soupirs de l’éleveur sourd-muet. Le jeune homme indique que l’éleveur agressé, qui était attaché, n’a trouvé comme solution après son agression, que de ramper avec ses liens jusqu’à la route, où il a été secouru par la population.
L’éleveur victime de cette innommable agression montre les séquelles de cette dernière, outre le bleu sur l’œil, le corps du pauvre sexagénaire porte également des marques de coups sur les pieds et sur les bras. Sur le dos, des traces effroyables démontrent qu’il a été trainé par terre. « C’est une tentative de meurtre », accuse le jeune homme. « Le petit troupeau de cet éleveur comptait 30 têtes de moutons », indique un autre jeune de la région.
Les voleurs de bétail font parler d’eux au quatre coins du pays. Dans la wilaya de Bouira, et plus exactement dans le village Imesdourar, les villageois ont pu arrêter eux même, après avoir fait le guet pendant plusieurs nuits, un camion transportant du bétail volé qui était escorté par deux autres voitures. « Malgré toutes les plaintes déposées par les victimes, les voleurs continuaient à se déplacer dans cette partie de la montagne avec des bêtes à bord de leur camion », s’interrogent les victimes de ces voleurs.