Elle n’a jamais été aussi spacieuse, et devient pourtant plus élégante et dynamique aussi, la nouvelle Golf SW exploite à merveille la plateforme MQB. Pouvons-nous encore reprocher quoi que ce soit à cette version break de la voiture de l’année ?
Lancée à partir de la troisième génération de Golf, la déclinaison break SW n’a jamais rencontré un franc succès : 1,8 million d’unités vendues à ce jour. C’est un très joli chiffre, mais relativement peu en rapport aux 30 millions de Golf présentes sur nos routes. A chaque génération, la proportion de breaks vendus n’a en effet jamais dépassé 10 %, alors qu’elle atteint quasiment le double chez Ford pour la Focus SW et le triple chez Renault pour la Megane Estate.
Il faut avouer qu’avec leurs porte-à-faux arrière démesurés et leurs optiques mal assorties, les précédentes Golf SW n’étaient pas des canons de beauté. De plus, leur surcoût supérieur à 1.000 euros avec la berline ne paraissait pas justifié au regard des offres concurrentes. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Pour le savoir nous avons été invités à découvrir la Golf 7 SW dans la région d’Amsterdam en Hollande. Voici nos impressions.
QUOI DE NEUF SUR LA GOLF 7 SW ?
Face à la précédente génération, la Golf 7 SW progresse sur de nombreux points. Structurellement déjà, en adoptant la plateforme MQB elle profite comme la berline d’un allègement pouvant aller jusqu’à 50 kg suivant les versions.
Niveau proportions, avec 4,56 m elle se révèle plus longue de 31 cm que la berline, et de 28 mm que la Golf 6 SW. Elle est aussi plus basse que cette dernière de 23 mm. Son empattement surtout est accru de 57 mm (2,635 m).
Le style qui en résulte est sobre, mais très bien équilibré. Face à la précédente génération, le profil de la Golf 7 SW est plus dynamique. Le dessin du montant arrière et l’inclinaison de la vitre du hayon proches de ceux de la berline donnent l’impression que celle-ci a simplement été étirée. Les optiques sont d’ailleurs très ressemblantes. Notons que c’est la première fois qu’un break Golf intègre des feux arrière en deux parties.
Côté équipement, c’est aussi la première fois qu’une Golf SW dispose du différentiel autobloquant électronique XDS (de série) et l’amortissement piloté (option à 1.010 euros réservée à la finition Carat).
Niveau moteur enfin, rien de neuf. La Golf 7 SW est proposée en 5 motorisations. Avec un 1.2 TSI essence disponible en deux niveaux de puissance : 85 et 105 ch. La gamme Diesel se compose quant à elle des 1.6 TDI 90 et 105 ch ainsi que du 2.0 TDi 150 ch. A chaque fois les modèles hauts de gamme sont livrables avec la boîte robotisée à double embrayage DSG.
QU’EST-CE QUE ÇA CHANGE ?
Concrètement, face à la Golf 6 SW, l’allongement conséquent de l’empattement (+57 mm) sert évidement à l’habitabilité aux places arrière, où l’espace aux jambes devient plus généreux. Mais surtout au coffre, dont la capacité augmente de 100 litres tout juste en configuration 5 places. Le volume atteint désormais 605 litres en comptabilisant le logement situé sous le plancher (désormais capable d’accueillir le cache bagage) et même 1.620 litres en chargeant jusqu’au pavillon (soit +125 litres).
Face à la concurrence, le volume de chargement fait office de référence : 514-1.595 litres pour la Renault Megane Estate, 520-1736 litres pour la Peugeot 308 SW ou encore 528-1.642 litres pour la Kia Ceed SW.
Un volume de 605 litres, c’est aussi 225 litres de plus que la Golf 7 berline, et 2 litres de plus que la Passat SW pourtant 21 cm plus longue ! Sa cousine la Skoda Octavia Combi —qui repose sur la même plateforme MQB et profite d’ailleurs du même bloc Diesel 2.0 TDI 150 ch— offre quant à elle un volume de 610 litres modulable jusqu’à 1.740 litres, pour 9 cm de plus dont 5 cm à l’empattement.
Comme cette dernière, la Golf 7 SW offre la possibilité de rabattre le siège passager avant afin de permettre le chargement d’objets longs allant jusqu’à 2,67 m (option accessible à 190 € réservée aux deux premiers niveaux de finition Trendline et Confortline).
En pratique, le seuil de chargement bas (630 mm), la grande ouverture du hayon et l’espace de chargement bien géométrique se révèlent particulièrement commodes. On retrouve aussi des astuces inaugurées sur certains modèles hauts de gamme Audi, comme le cache-bagages à enroulement automatique à deux positions. Ou l’intégration de manettes permettant de rabattre les dossiers de banquette.
Côté moteur, notre modèle d’essai équipé du 2.0 TDI 150 ch en boîte manuelle, se révèle — sans surprise — magistral, en délivrant de puissantes relances sans s’essouffler à haut régime et sans rugosité excessive. Nous regrettons simplement la longueur excessive des rapports de boîte, obligeant à bannir la 5ème en ville.
Ce puissant moteur permet en outre d’exploiter pleinement le bon châssis de la Golf 7. Notre modèle d’essai équipé de l’amortissement piloté DCC et d’un essieu arrière modulaire dit « haute performance » s’est en effet révélé particulièrement stable, équilibrée et confortable, quelque-soit le rythme de conduite que nous lui avons imposé. Donnée à 4,2 l/100 km en moyenne, la consommation constatée durant notre parcours à oscillé autour de 6 l/100 km ce qui est très raisonnable.
Mais c’est la version 1.6 TDI 105 ch Bluemotion commercialisée en fin d’année qui représentera bientôt le cœur des ventes. Sa consommation homologuée à 3,5 l/100 km et ses émissions de CO2 revendiquées à 87 g/km lui permettent de profiter d’un bonus de 550 euros.
FAUT-IL L’ACHETER ?
Avec des tarifs variant entre 19.490 euros pour l’entrée de gamme 1.2 TSI 85 ch en finition Trendline et 32.650 € pour le 2.0 TDI 150 DSG6 Carat, la Golf 7 SW se positionne à équipement équivalent 790 euros plus chère seulement que la berline.
Si face à la Golf 6 SW, l’inflation est en moyenne de 1.500 euros, le positionnement tarifaire reste pourtant particulièrement compétitif dans le segment.
Plus chère de 540 euros qu’une Skoda Octavia Combi 1.2 TSI 85 ch Active certes un peu moins bien équipée mais plus spacieuse, la Golf 7 SW se place en effet aux tarifs des Renault Megane Estate et Peugeot 308 SW. Soit 4.000 euros moins chère minimum qu’une Passat SW… Ses prestations pourtant très proches de cette dernière, et plus globalement de véhicules du segment supérieur en font assurément l’une des offres les plus intéressantes du marché.