Chergui Abdelghani
Sans réellement tenir compte de ce qui s’est passé à la 93e minute du match ASO – WAT, comptant pour la 30ème journée du championnat de Ligue 2, à savoir un envahissement de terrain par les supporters de l’équipe locale, la commission de recours de la Fédération algérienne de football (FAF) a débouté la direction du club tlemcenien en homologuant à son tour le résultat de ce match. Cette décision a attiré le courroux des fans du Widad qui crient à l’injustice, car même si le WAT n’a pas encore épuisé tous les moyens de recours, il a été lésé dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre. Sentant que le favoritisme est devenu monnaie courante dans le monde du football, le président du conseil d’administration Hadj Benahmed Djillali a déposé sa démission lors de l’assemblée des actionnaires qui s’est tenue dimanche au siège du club.
Le départ de l’ex-président de la SSPA est une véritable perte pour le club vu l’apport déterminant de cet homme sur le plan financier surtout, car jamais le WAT n’a connu une assise financière aussi importante que celle de cette saison 2018 – 2019. Aussi et outre l’apport financier du président Benahmed et des pouvoirs publics, des contrats de sponsoring ont été conclus avec Sonatrach, Sonelgaz, Kia et Mobilis. Les supporters du Widad qui restent sceptiques après l’annonce de la démission du président sortant, craignent la démobilisation et le retour à la case de départ. Selon les observateurs, ce qui a motivé le président à jeter l’éponge, c’est le fait que tous les ingrédients étaient réunis pour réussir le retour du WAT en Ligue 1, mais finalement cela n’a pas été le cas parce que le Widad a non seulement laissé filer neuf points à domicile, mais n’a pu aussi prendre le dessus sur aucun de ses concurrents directs. Refusant de rester les bras croisés après la décision de la commission de recours de la FAF, la direction du WAT compte saisir le TAS dans un ultime recours au niveau local tout en espérant que cette instance rétablira le club tlemcenien dans ses droits.