Les chanteurs libanais Wael Jassar et Nawel Al Zoghbi ont animé, vendredi soir à Alger, un concert devant un public relativement nombreux gratifié d’un florilège de chansons de leurs répertoires respectifs, qui a quelque peu atténué les imperfections constatées dans l’organisation. Le public qui a fait le déplacement à la Coupole du Complexe Mohamed-Boudiaf pour assister au concert organisé par l’agence WelSound a dû patienter une heure de plus que l’horaire prévu pour voir enfin se succéder les deux stars de la chanson orientale qui ont rendu deux prestations différentes d’un peu plus d’une heure chacune.
“Au prix où ont été fixés les tarifs (entre 2000 et 4000 DA), il est inadmissible de faire attendre le public !”, a fait remarquer une dame venue avec un groupe de personnes. Les défaillances dans le timing se sont surtout fait ressentir par les différents médias présents qui étaient conviés dans un hôtel à Alger avant le concert, à un point de presse annulé puis reprogrammé à la Coupole, avant de voir leur rencontre avec les artistes basculer dans l’incertitude des organisateurs, visiblement dépassés, incapables de fournir la moindre information fiable. Après plusieurs reports et rumeurs d’annulation du point de presse, Wael Jassar s’est enfin présenté devant les médias avant de monter sur scène, “s’excusant” du retard dû, selon lui, à “une fatigue subite” qu’il a eu suite “au changement de climat” causé par le voyage.
Nawel Al Zoghbi a pris tout le monde de court en rejoignant directement la scène, alors qu’elle était plusieurs fois annoncée dans la petite salle réservée aux journalistes pour son interview qui devait se dérouler juste après celle de Wael Jassar, laissant ainsi les médias dans l’expectative. “Il est inacceptable de travailler dans de telles conditions, respecter la presse relève d’un impératif catégorique !”, s’est indignée une consœur de la radio algérienne.
En revanche, les deux artistes ont livré deux prestations pleines d’une dizaine de pièces chacune, accompagnés par leurs orchestres respectifs et servis par des professionnels à la technique qui ont assuré un sans-faute, tant sur le plan du traitement des sonorités que celui des effets lumineux ou encore de la vidéo qui a permis au public de suivre le concert sur deux écrans géants placés de part et d’autre de la scène. Wael Jassar et Nawel Al Zoghbi ont étalé des chansons de leurs anciens et nouveaux albums, repris en chœur par un public de fans galvanisé et au bon répondant qui a savouré chaque instant des deux concerts dans la délectation.