Walid Nekkiche, ancien détenu ayant fait état d’avoir été victime de torture lors de sa détention, est revenu hier avec de nouvelles déclarations concernant sa plainte et les actions qu’il compte faire prochainement.
Dans un poste publié sur sa page Facebook, l’ancien détenu a d’emblée déploré les lenteurs de la justice quant à la plainte qu’a déposé l’avocate Haddouche Nassira concernant les actes de torture dont il a été victime lors de sa détention.
« Après trois mois de ma déclaration au tribunal pénal de Dar El Beida concernant la torture et le mauvais traitement dont j’ai été victime et qui m’a touché dans ma dignité, et après 10 mois du dépôt d’une plainte officielle par l’avocate Haddouche Nassira, rien de concret jusqu’à aujourd’hui », a-t-il écrit.
L’ancien détenu a également indiqué qu’après sa libération, « des informations faisaient état du transfert de l’enquête au tribunal militaire, et ce, malgré que j’ai affirmé dedans que j’ai été victime de mauvais traitement au niveau des deux commissariats de Bab El Oued et de la Casbah avant le centre Antar ».
« Je compte aller vers les organes de droit internationaux »
Le jeune étudiant a, en outre, affirmé que deux personnes « sont venues me demander de retirer la plainte sous menaces ». « Je ne renoncerai pas à mon droit et à ma réhabilitation », a-t-il encore affirmé.
Constatant que ni la plainte déposée par Me Haddouche Nassira encore moins ses déclarations sur la torture qu’il a subie n’ont pas eu l’écho voulu pour sa réhabilitation, l’ancien détenu compte désormais saisir les instances de l’ONU.
« Quand la justice est absente dans notre pays, il faut aller vers les organes de droit internationaux », a-t-il encore affirmé, précisant que « le recours à une plainte auprès de l’ONU pourra être considéré par l’Algérie comme ingérence, mais ça ne l’est pas en vérité d’autant que cette institution qui agit dans le cadre des conventions internationales ».
Pour rappel, Walid Nekkich avait été arrêté lors d’une marche du Hirak et placé en détention provisoire pendant 15 mois. Lors de son procès, il avait affirmé au tribunal avoir été « agressé sexuellement, physiquement et verbalement » lors des interrogations menées par les services de sécurité.