Le soldat, rendu coupable d’espionnage, a révélé 700.000 documents militaires entre 2010 et 2011.
Le gouvernement américain a requis lundi 19 août « pas moins de 60 ans de prison » à l’encontre de Bradley Manning, la taupe de WikiLeaks qui a rendu publics quelque 700.000 documents secrets et qui a été rendu coupable d’espionnage.
Le procureur militaire Joe Morrow a demandé à la juge Denise Lind « d’envoyer un message à tout soldat qui envisagerait de voler des informations classifiées », comme l’a fait le jeune homme de 25 ans de février 2010 à septembre 2011. Le procureur a réclamé également une amende de 100.000 dollars.
« Naïf, mais bien intentionné »
« Nous devons nous assurer que nous ne verrons plus jamais un tel cirque », a lancé le procureur, insistant sur le caractère « destructeur » de ces fuites et qualifiant Bradley Manning « d’initié déterminé à exploiter les failles d’un système défectueux ».
Peu avant la suspension d’audience, son avocat David Coombs, a mis en avant « l’humanisme » de son client, « jeune », « très intelligent », « naïf certainement mais bien intentionné ».
L’avocat, qui a reconnu avoir préparé sa plaidoirie dans la perspective que les réquisitions n’excéderaient pas 40 ans de prison, a réclamé une peine qui lui donne la possibilité de « vivre (…) peut-être de trouver l’amour, de se marier, d’avoir des enfants et de regarder ses enfants grandir ».