« L’éternité, c’est long, surtout vers la fin », disait Woody Allen. Entre l’Algérie et le Maroc, la rupture des relations n’en finit pas. Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté Algérienne établie à l’étranger, Ramtane Lamamra, s’est encore exprimé aujourd’hui au Caire, à propos de la rupture de ce qui restait de relations entre les deux pays.
C’est en marge des travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays arabes, que le chef de la diplomatie Algérienne s’est encore une fois prononcé sur la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le voisin marocain, et sur l’espoir d’une médiation entre les deux pays qui ferait l’Algérie revenir sur sa décision. Un espoir désormais enterré.
Rupture avec le Maroc : « une décision non discutable »
Selon Lamamra, la décision « souveraine et stricte » de l’Algérie concernant la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc est « non discutable », et ce, au vu « des violations graves et continues par le Maroc de ses obligations fondamentales régissant les relations entre les deux pays » mais aussi à cause « des attaques nombreuses et répétées du Maroc, qui ont fait entrer les relations bilatérales dans une impasse, notamment en tentant de porter atteinte à l’unité nationale ».
Lamamra a assuré par la même occasion que toute initiative de médiation, « quelle qu’en soit sa nature, est considérée comme réductrice et superficielle, et ne réalisant pas, mais ignorant, la pleine responsabilité du Maroc dans la détérioration chronique des relations bilatérales ». Le chef de la diplomatie Algérienne ajoute que la rupture des relations avec le Maroc ne va pas figurer parmi les dossiers traités lors de la réunion des ministres arabes.
Concernant le prochain sommet arabe, Lamamra a assuré que son accueil par l’Algérie est un droit et un devoir, conformément aux dispositions stipulées dans la Charte de la Ligue et son règlement intérieur.