Si certains la connaissent et s’ambiancent sur ses rythmes grâce à l’interprétation de Rachid Taha, l’origine de la chanson algérienne « Ya Rayah » chantée dans un premier temps par Dahmane El Harachi, est loin d’être une simple chanson qui fait danser les vieux et les petits lors des fêtes.
En effet, c’est ce qu’essaient de démontrer Mehdi Ahoudig et Hassen Ferhani dans leur documentaire diffusé sur Radio Arte, le jeudi 17 février dernier. Mehid Ahoudig, réalisateur sonore et audiovisuel multiprimé. Mais aussi, Hassen Ferhani, réalisateur algérien, chef opérateur et photographes sont partis à la découverte des origines et de l’histoire de la fameuse chanson « Ya Rayeh ». Notamment, en rencontrant des membres de la diaspora algérienne, des historiens et des musiciens.
🎶🪕 De Noailles à Barbès, Hassen Ferhani et @mehdiahoudig partent sur les traces de "Ya Rayah", une chanson sur la douleur de l'exil devenue un tube festif.
Une enquête documentaire décontractée et musicale avec autant d’analyses que de punchlines : https://t.co/IYfDpCkyIr pic.twitter.com/vlN8FPLG4i
— ARTE_Radio (@ARTE_Radio) February 17, 2023
Ya Rayah, un rock festif qui raconte la tristesse de l’exil
Mehdi Ahoudig et Hassen Ferhani sont d’abord partis à la rencontre de quelques Algériens, dans la rue, pour savoir que représente cette chanson pour eux. Cependant, le podcast commence par aperçu des origines de « Ya rayah », qui a connu un succès sans frontières grâce à la voix rauque et rock de Rachid Taha.
Aux micros de Mehdi Ahoudig et Hassen Ferhani, l’historienne et musicologue Naïma Huber-Yahi rappelle que Ya Rayah est une chanson de Dahmane El Harrachi, écrite en 1971 à Paris. Pour cette historienne, « c’est se tromper de dire la chanson vient directement d’Algérie ». En effet, de nombreuses personnes se sont ambiancées en écoutant le tube Rachid Taha sans comprendre les paroles tristes et nostalgiques de Dahmane El Harrachi.
« Toi qui pars, où vas-tu ? Tu finiras toujours par revenir » ce sont des paroles chantées en arabe de ce fameux tube, interprété pour la première fois par Rachid Taha, le 26 septembre 1998, en présence du Cheb Khaled et Faudel, lors du concert 1,2, 3 soleils à Bercy.
Depuis, la chanson connaitra un succès international, et sera jouée partout dans le monde. Notamment entraversant le monde. Pour Mehdi Ahoudig, cette chanson, qui a aimanté toutes les personnes qui l’ont écouté, a beaucoup aidé les gens à se réconcilier avec leurs doubles nationalités.
| À LIRE AUSSI :
>> « Raï is not dead » : série documentaire sur le Raï algérien signée Arte
>> Patrick Bruel et sa mère en Algérie : il dit avoir vécu une double émotion