Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a organisé hier dimanche une conférence de presse en son siège de Tizi Ouzou pour présenter les candidats de sa liste pour les élections législatives du 4 mai prochain, et ce, à l’occasion du lancement officiel de la campagne électorale. Animée par le directeur de campagne du parti de Mohcine Belabes, Mouloud Haroun, président de l’APC de Souk El Tenine, en présence des deux premiers candidats de la liste, en l’occurrence Yassine Aissiouane et Lila Hadj Arab, tous deux élus à l’APW de Tizi Ouzou, cette rencontre avec la presse a été l’occasion pour ses animateurs de dénoncer «l’agression physique dont ont été victimes les candidats et les militants du RCD de la part de la police durant la nuit de samedi à dimanche lors de la campagne d’affichage». «Les policiers se sont comportés comme de vulgaires délinquants. Ils ont agressé les candidats, y compris le candidat tête de liste, sous prétexte de ne pas avoir le droit d’afficher en dehors des panneaux d’affichage», accuse Yassine Aissiouane qui affirme en réponse à une question d’un journaliste que «ce n’est pas le rôle de la police d’interpeller les gens sur la question de l’affichage, mais celui de la commission de surveillance des élections censée nous rappeler à l’ordre si nous violons la réglementation». Plusieurs militants ont été embarqués par les éléments de la sûreté nationale durant cette nuit et ils ne seront libérés que vers 5 heures, dans la matinée de dimanche. «Nous n’allons pas nous taire devant ce genre d’agressions», assure le directeur de campagne Mouloud Haroun qui annoncera la décision du RCD de déposer plainte contre la police. Après cette parenthèse, les animateurs défendent la liste de leur parti dans une déclaration liminaire pour dire que «le RCD a toujours été à l’avant-garde des questions qui agitent notre société et a toujours proposé des solutions pour une Algérie tournée vers la justice et le progrès. Il a été le premier, pour ne pas dire le seul, à inscrire dans son programme la laïcité, l’officialisation de la langue amazighe, l’abrogation du code de la famille, la réforme de l’école, de la justice, de l’administration et bien d’autres thèmes qui constituent aujourd’hui la substance du débat national». Pour le RCD, «les partis ne sont pas tous les mêmes. Il y a une différence fondamentale entre un parti dont les militants sont persécutés et emprisonnés arbitrairement et ceux qui ont confisqué le pouvoir depuis plus d’un demi-siècle, qui ont ruiné le pays et dilapidé, en moins de 15 années, près de 1 000 milliards de dollars dans la corruption et l’entretien de la clientèle».
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