Douze personnes ont été tuées dans deux attaques samedi et dimanche dans le sud-ouest du Yémen, ont affirmé un responsable loyaliste et les rebelles Houthis, en s’accusant mutuellement de prendre les civils pour cibles. Une mère et ses quatre enfants ont péri dimanche lorsqu’une roquette tirée par les Houthis a détruit leur maison près de la ville de Taëz, a affirmé à l’AFP un officier des services de sécurité, Majed Kamali.
L’attaque a visé la maison située dans le Jebel Habachi, à 35 km au sud-ouest de Taëz, dans une zone sous contrôle des forces progouvernementales, a-t-il précisé. De leur côté, les rebelles ont accusé la coalition progouvernementale menée par l’Arabie saoudite d’avoir bombardé samedi deux voitures dans la région de Daleh, à l’est de Taëz, tuant sept civils. Ces véhicules ont été touchés par des raids aériens dans la zone d’Aoud, reprise il y a deux semaines par les rebelles aux forces progouvernementales et qui continue d’être le théâtre d’échange de tirs entre les belligérants, selon une source de l’administration locale. La ville même de Taëz a connu des combats entre milices concurrentes du camp progouvernemental.
Deux enfants ont été tués dans ces combats jeudi et cinq autres civils avaient trouvé la mort précédemment depuis la reprise des affrontements entre milices le 19 avril, selon des sources médicales et l’ONG Médecins sans frontières. La guerre au Yémen oppose principalement des forces progouvernementales, soutenues par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, à des rebelles Houthis appuyés par l’Iran et qui contrôlent de vastes territoires, notamment la capitale Sanaa. Le conflit a favorisé un regain d’activités de groupes jihadistes et l’émergence de milices locales, en particulier dans le sud.