Cinq soldats yéménites ont été tués dimanche 11 août dans une attaque menée par des « éléments d’Al-Qaïda » près du terminal gazier de Balhaf, dans le sud-est du Yémen, a-t-on appris de source militaire. « Les assaillants sont arrivés en voiture au niveau d’un point de contrôle de l’armée proche du terminal de Balhaf. Ils ont ouvert le feu à l’arme automatique, tuant cinq soldats avant de prendre la fuite », a déclaré cette source sous couvert d’anonymat. Les soldats tués appartiennent à une unité de l’armée chargée de protéger les installations du terminal situé dans la province de Chabwa, et détenu en partie par le français Total.
Mercredi, les autorités yéménites avaient affirmé avoir déjoué un plan d’Al-Qaïda consistant à s’emparer de villes et d’installations pétrolières et à prendre en otage des étrangers. Selon les informations donnés par les autorités yéménites, Al-Qaïda avait l’intention d’attaquer les installations pétrolières de Moukalla, capitale de la province de Hadramout, et de prendre le contrôle de la ville de Moukalla et de la localité voisine de Gil Bawazir, et à défaut de prendre en otages des étrangers travaillant sur les installations pétrolières de la deuxième ville.
Sabotage d’un gazoduc prévu
Le terminal de Balhaf, par lequel transite l’essentiel des exportations de gaz du Yémen, n’était pas visé par cette attaque, mais le plan prévoyait un sabotage du gazoduc qui alimente le terminal, selon les autorités. Le 1er août, Washington avait annoncé la fermeture de plus d’une vingtaine de ses consulats et ambassades au Moyen-Orient et en Afrique en raison d’une menace d’attentats.
Les consulats et ambassades fermées doivent reprendre leurs activités dimanche, premier jour de la semaine dans la plupart des pays musulmans, a indiqué Jennifer Psaki, la porte-parole du département d’Etat dans un communiqué publié vendredi soir. En revanche, l’ambassade de Sanaa n’est pas concernée par la mesure car subsiste, selon la diplomatie américaine, « un faisceau de menaces d’une éventuelle attaque terroriste émanant d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique » (Aqpa), que Washington considère comme la branche la plus active de la nébuleuse extrémiste.
Depuis le 28 juillet, une vague d’attaques de drones visant les membres du réseau extrémiste au Yémen a fait 38 morts.