Quelques heures après la fin officielle de la trêve au Yémen – rompue par les deux parties du conflit peu après sa mise en place mercredi – les bombardements ont repris dimanche 23 octobre à l’aube.
La coalition militaire arabe opérant en soutien aux forces gouvernementales a mené d’intenses raids aériens dans ce pays. Des bombardements qui ignorent l’appel du médiateur de l’Organisation des Nations unies à une reconduction du cessez-le-feu de soixante-douze heures qui a expiré dans la nuit.
« Une reconduction est inutile, car, même si nous l’acceptons, l’autre partie n’a montré aucun engagement à respecter la trêve ou tout autre arrangement » pour mettre fin à la guerre dans le pays, a déclaré Abdel Malak Al-Mekhlafi, ministre des affaires étrangères du Yémen.
« Violations rapportées des deux côtés »
Les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par la coalition arabe sous commandement saoudien, et les houthistes, rebelles chiites pro-iraniens, s’accusent mutuellement d’avoir violé la trêve mise en place à la suite de pressions internationales. « Dans les faits, cette trêve n’a pas eu lieu car elle a été violée par les houthistes et leurs alliés », a ajouté M. Al-Mekhlafi.
Le ministre réagissait à l’appel lancé la veille par le médiateur Ismaïl Ould Cheikh Ahmed pour une reconduction de trois jours de la trêve, qui a expiré samedi à minuit. L’émissaire onusien estimait que le cessez-le-feu avait « globalement tenu en dépit de violations rapportées des deux côtés, à plusieurs endroits ».
Les combats entre les houthistes et les forces pro-Hadi n’ont jamais cessé au cours des trois derniers jours. Samedi, neuf rebelles et quatre combattants pro-Hadi ont été tués dans les affrontements, selon des sources militaires loyalistes.