Le nouveau président du Yémen s’engage à continuer de travailler à unifier l’armée, qui s’est divisée lors d’un soulèvement contre son prédécesseur, et à combattre sans trêve les activistes d’Al-Qaïda.
« Je ne tolérerai pas que l’armée reste divisée, et je ne permettrai aucune tentative visant à détourner l’armée de ses tâches essentielles », a déclaré le président Abd Rabbo Mansour Hadi, à l’occasion de son premier discours depuis sa prise de fonction à l’issue d’élections en février.
« Il n’y a qu’un seul commandement pour l’armée et un seul pour les forces de sécurité », a-t-il ajouté, s’adressant à l’école militaire de Sanaa.
Des militaires dissidents avaient rejoint les manifestants pour protester contre le régime de l’ancien président Ali Abdallah Saleh, et participé à d’intenses combats contre les forces de sécurité et les troupes loyales à M. Saleh, qui a quitté le pouvoir dans le cadre d’un accord négocié sous la houlette des pays du Golfe.
Des partisans de Saleh et des membres de sa famille continuent à diriger d’importantes sections des forces de sécurité, notamment la garde républicaine, unité d’élite dirigée son fils Ahmed. D’autres ont été limogés.
« Parler de stabiliser le pays et protéger les gens et leurs intérêts n’a pas de sens sans une armée et des forces de sécurité fortes et unifiées », a poursuivi M. Hadi.
Il s’est en outre engagé à intensifier la lutte contre Al-Qaïda, dont des membres ont profité de l’affaiblissement du pouvoir central à Sanaa pour prendre le contrôle de zones dans le sud et l’est de ce pays très pauvre.