L’épidémie de choléra au Yémen, qui a déjà fait près de 1.300 morts, pourrait atteindre le seuil des 300.000 cas à la fin août, a averti vendredi le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
« Nous atteindrons probablement 300.000 cas à la fin août », contre près de 193.000 actuellement, a déclaré aux médias à Genève la représentante de l’Unicef, Meritxell Relano, jointe par téléphone.
Elle a rappelé que l’épidémie avait déjà fait 1.265 morts, dont un quart étaient des enfants, et que la moitié des cas suspects enregistrés jusqu’à aujourd’hui (192.983) sont des enfants.
Le choléra est réapparu en avril après une première épidémie l’an dernier.
Un pays qui s’effondre
Le Yémen est un pays qui s’effondre, a averti l’ONU fin mai. Depuis le début du conflit, 17 millions de personnes sont confrontées à des pénuries alimentaires, dont près de 7 millions sont proches de la famine, dans un pays très dépendant de l’importation de nourriture.
Plus de 8.000 personnes sont mortes depuis le lancement en mars 2015 d’une campagne militaire par plusieurs pays conduits par l’Arabie saoudite contre les rebelles houthis soutenus par l’Iran, qui contrôlent la capitale Sanaa.