L’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal vient d’être rattrapé par un nouveau scandale de corruption. Il s’agit de l’affaire de la réalisation de l’hôtel Yugarithen Palace au lieudit Brise de mer dans la wilaya de Bejaia.
Le juge instructeur de la 4e chambre du pôle pénal et financier du tribunal de Sidi M’hamed vient de transférer le dossier de l’affaire de Yugarithen Palace à la programmation. L’affaire implique l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal ainsi que son chef de cabinet Mustapha Rehiel, l’ancien wali de Bejaia et l’homme d’affaires Mahmoud L.
Il s’agit de la réalisation de l’hôtel Yugarithen Palace, qui ne répondait pas aux normes en vigueur puisqu’il est construit à proximité d’un pipeline qui plonge dans le tout proche terminal du port pétrolier de la ville. Les mis en cause dans le cadre de cette affaire sont poursuivis pour « abus de fonction, octroi d’indus avantages, favoritisme … ».
Selon des éléments de l’enquête de la gendarmerie nationale et le rapport d’expertise, rapportés par le quotidien Echorouk, de graves dépassements ont été signalés lors de la réalisation de cet hôtel. Il s’agit du risque d’explosions qui menace la conduite pétrolière.
Les travaux de construction avaient également engendré l’effondrement d’une partie de la route reliant les Oliviers au port pétrolier, faisant quatre morts et la rupture d’un gazoduc, qui alimentait plusieurs maisons en raison de travaux d’excavation, sans compter les dépassements sur la propriété touristique de l’État.
Sellal signe une autorisation d’achèvement des travaux
En décembre 2015, l’ancien premier ministre, Abdelmalek Sellal avait signé une dérogation d’achèvement des travaux, suite au rapport d’une délégation interministérielle (composée notamment de représentants des ministères de l’Intérieur et de l’Énergie) qui s’est rendue à Bejaïa à la demande du wali.
Et c’est la proximité de l’hôtel en question avec un pipeline qui plonge dans le tout proche terminal du port pétrolier de la ville, a imposé une longue bataille juridique après l’arrêt des travaux au début des années 2000.
Le propriétaire de l’investissement, à savoir Mahmoud. L, avait alors demandé l’intervention du Premier ministre et le président du Conseil national de l’investissement (CNI) afin de mettre fin aux appositions de différents services compétents, notamment la protection civile et la Direction de l’énergie de la wilaya de Béjaia.