Le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati a évoqué ce lundi 8 mars 2021 la question de la récupération des fonds détournés à l’étranger.
Intervenant au 14e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale qui se tient à Kyoto au Japon, tenu par visioconférence, le ministre a fait état d’obstacles qui empêchent l’Algérie de mettre la main sur les fonds détournés à l’étranger.
Lors de son allocution, Zeghmati a également évoqué deux conventions onusiennes pertinentes, dans ce sens. Cependant, « il est regrettable de voir encore des barrières se dresser devant le recouvrement d’avoirs », a-t-il déploré.
Ces obstacles interviennent, selon l’intervenant, « malgré des résultats positifs réalisés dans le cadre de l’activation des deux conventions onusiennes ».
Dans le même sens, il réitère l’appel lancé par l’Algérie en direction de « tous les états membres pour l’application de leurs engagements internationaux et à une intensification des efforts pour faciliter le recouvrement des avoirs ».
Notant l’importance de « recouvrer les avoirs sans condition dans le strict respect des droits souverains des États », Zeghmati indique que « l’Algérie affirme que l’administration, la gestion et l’utilisation des avoirs recouvrés relèvent en premier lieu de la responsabilité de l’État demandeur ».
Proximité de l’Algérie de « l’un des plus grands centres de production de cannabis »
S’agissant de la corruption et la criminalité organisée transfrontalière, le ministre de la Justice a évoqué « la situation particulière que connaît l’Algérie du fait de sa position géographique et de l’impact des situations sécuritaire, politique et économique dans son entourage »
Ces facteurs, continue le ministre « forment un terreau fertile pour la prolifération du trafic des migrants et des demandes de rançons ». Il a également parlé de la proximité géographique de l’Algérie de « l’un des plus grands centres de production et d’exportation de cannabis ».
Selon lui, c’est « une situation qui engendre trafic illicite des stupéfiants, blanchiment d’argent et corruption, en témoignent les analyses et rapports rendus par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ».
Par ailleurs, il a annoncé que l’Algérie avait présenté sa candidature pour la présidence du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) à des fins criminelles.