Lors d’une récente émission sur la radio Beur FM, l’ancien eurodéputé français d’origine algérienne, Karim Zéribi, a vivement critiqué les positions hostiles envers l’Algérie de l’ex-ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, un échange tendu qui met en lumière les divergences sur les relations franco-algériennes.
En effet, Karim Zéribi, fort de ses origines algériennes et de son expérience en tant qu’eurodéputé membre du groupe d’amitié entre l’UE et l’Algérie, s’est attaqué à l’argumentaire critique de Xavier Driencourt sur plusieurs sujets. Ce dernier, ambassadeur français à Alger pendant sept ans répartis sur deux séjours, s’est récemment distingué en tant que théoricien du discours anti-Algérie au sein de la classe politique en France.
Sous l’étendard du discours anti-Algérie, Xavier Driencourt a plaidé en faveur de l’abrogation des accords d’immigration de 1968 entre l’Algérie et la France. Des personnalités politiques de droite telles qu’Eric Ciotti, Marion Maréchal Le Pen, et Eric Zemmour, trouvant un écho significatif chez la droite et l’extrême droite françaises, traditionnellement hostiles à l’Algérie, ont donc naturellement repris les propos de l’ex-ambassadeur.
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Zeribi révèle les dessous du discours de Driencourt
Karim Zéribi n’a pas hésité à rappeler à Xavier Driencourt son rôle prépondérant dans l’inspiration du discours de la droite et de l’extrême droite. Malgré son expérience diplomatique, Driencourt a eu du mal à défendre ses thèses face à l’ancien eurodéputé d’origine algérienne.
Sur la question délicate de la mémoire, Zeribi a reproché à Driencourt de systématiquement faire porter la faute du côté algérien en ce qui concerne les rendez-vous manqués dans ce dossier. Zéribi a utilisé une anecdote révélée par Driencourt sur une proposition non concrétisée concernant l’exemption de visas pour les Français nés avant 1962, pour souligner le ton quelque peu hautain de Driencourt dans les relations franco-algériennes.
Le débat sur les accords d’immigration de 1968
En ce qui concerne les accords d’immigration de 1968, Zéribi a présenté des chiffres démontrant que l’accord en question n’accordait pas d’avantages particuliers aux Algériens par rapport à d’autres nationalités, contrecarrant ainsi les affirmations des détracteurs du texte. La question de la réciprocité dans les relations franco-algériennes a été soulevée par Zeribi, mettant en lumière les contradictions de Driencourt.
Au cours de cet échange tendu, Karim Zéribi s’est imposé comme une voix critique, mettant en lumière les contradictions et les failles dans le discours anti-Algérie de l’ex-ambassadeur français à Alger. Cette confrontation souligne l’importance des débats sur les relations franco-algériennes et la nécessité d’une approche équilibrée pour surmonter les obstacles historiques.
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