Un calendrier se précise, et avec lui une orientation claire. L’Algérie activera la 5G dans le courant du second semestre 2025, a confirmé Sidali Zerrouki, ministre de la Poste et des Télécommunications. Cette révolution permettra d’accompagner la montée en puissance des usages numériques, tout en posant les jalons d’un réseau plus fiable.
À l’horizon 2027, une autre échéance s’annonce. Celle de la fibre optique généralisée sur l’ensemble du territoire. Deux chantiers complémentaires, pensés pour structurer un environnement connecté plus stable, au service des opérateurs, des services publics et des secteurs clés comme l’industrie, la santé ou l’éducation. Derrière les annonces, une feuille de route technique, sobre, mais ambitieuse.
La 5G arrive en Algérie : lancement imminent prévu pour juin 2025
Après des études « approfondies », validées au plus haut niveau de l’État, la 5G s’apprête à se déployer sur le territoire national dès juin 2025. Selon Sidali Zerrouki, cette technologie ne sera pas introduite à la légère : « L’objectif est de garantir que l’opération soit intégrée et efficace selon tous les critères technologiques et financiers », a-t-il déclaré, en écho au communiqué du dernier Conseil des ministres.
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Mais le lancement de la 5G n’est que l’aboutissement d’un écosystème en gestation. Car cette technologie exige bien plus qu’un simple réseau. Elle requiert une bande passante adaptée, une couverture dense, et un cadre règlementaire agile. Et c’est précisément ce que promet la nouvelle feuille de route gouvernementale.
L’intelligence artificielle, désormais omniprésente dans les réflexions stratégiques, est également évoquée comme un catalyseur majeur de ce déploiement, tant au service des opérateurs télécoms que dans les usages finaux.
Industrie, santé, éducation : les secteurs qui misent sur la 5G
La promesse de la 5G ne réside pas uniquement dans une meilleure vitesse de téléchargement. Elle touche aux fondements mêmes de la modernisation économique. « La 5G répond à une problématique importante », rappelle le ministre, citant notamment son rôle dans le développement de l’industrie 4.0, l’essor des techniques chirurgicales de pointe ou encore l’innovation pédagogique.

Sidali Zerrouki, ministre de la Poste et des Télécommunications.
Dans les faits, cette nouvelle infrastructure numérique permettra :
- Une réduction des temps de latence, cruciale pour les interventions médicales assistées par robot ;
- Une fiabilité accrue des connexions pour les systèmes industriels automatisés ;
- Une meilleure fluidité des échanges d’informations dans les établissements éducatifs connectés ;
- Une gestion optimisée des objets connectés (IoT), appelée à prendre une ampleur considérable.
Fibre optique d’ici 2027 : une stratégie à 360° pour moderniser les services postaux et bancaires
L’autre pilier de cette modernisation repose sur un chantier d’infrastructure de grande ampleur, la généralisation de la fibre optique à l’échelle nationale dès 2027. Une promesse ambitieuse, mais indispensable pour soutenir la charge des données générées par la 5G et doper les performances des services numériques.
Ce projet permettra aux opérateurs d’accéder à un débit à la hauteur des enjeux technologiques, tout en réduisant la fracture numérique entre les différentes régions du pays.
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Cette infrastructure sera également la colonne vertébrale des futurs déploiements d’applications IA, IoT et cybersécurité.
Enfin, la numérisation ne s’arrête pas aux télécommunications. Algérie Poste, qui opère actuellement avec 4 300 bureaux répartis sur tout le territoire, bénéficie elle aussi d’un plan de modernisation.
D’ailleurs, l’application Baridi Mob, qui concentre aujourd’hui 90 % des transactions électroniques, est présentée comme un modèle de réussite. Selon le ministre, l’objectif est de franchir le cap symbolique du milliard de transactions par an, contre 90 millions actuellement. Pour cela, le passage au paiement électronique devient une priorité stratégique.