ALGER, le 09 août 2024 – Le ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations, Tayeb Zitouni, a annoncé hier (jeudi 08 août 2024) l’injection de 11 000 tonnes de poulet sur le marché national afin de faire baisser les prix, fixés à 295 dinars le kilogramme.
Dans une déclaration à la presse, le ministre Zitouni a précisé que cette quantité de volaille serait distribuée via 14 000 boucheries réparties sur l’ensemble du territoire, de manière progressive.
Il a attribué la hausse des prix du poulet à « des spéculateurs qui tentent de former des cartels pour contrôler les prix », affirmant que ses services avaient « identifié tous les spéculateurs en vue de les poursuivre en justice ».
Sur une initiative conjointe des ministères de l’Agriculture et du Commerce, une opération de commercialisation de la volaille à destination des consommateurs a été lancée jeudi, à un prix de 295 DA/Kg.
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Cette initiative vise à préserver le pouvoir d’achat des citoyens et à surveiller l’évolution du marché, selon un communiqué du ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations publié mercredi soir.
La volaille sera commercialisée à ce prix, non seulement dans les grandes surfaces commerciales et les boucheries, mais aussi dans les unités relevant de l’Office national des aliments de bétails (ONAB) et de la Société algérienne de régulation des produits agricoles (SARPA).
Prix du poulet : le gouvernement fixe un plafond et promet de sévir contre les spéculateurs
« Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une série de dispositions prises par le gouvernement pour réguler le marché et maîtriser les prix, en vidant les stocks afin d’équilibrer l’offre et la demande, dans l’intérêt des consommateurs », précise le communiqué.
En marge d’une cérémonie de remise de diplômes organisée au Palais des Expositions, le ministre a révélé que « le président de la République a ordonné l’importation de la quantité nécessaire de viande rouge pour combler le déficit ». Il a également accusé certains spéculateurs d’avoir gâché la joie des Algériens en augmentant le prix du poulet du jour au lendemain.
En somme, face à une flambée des prix du poulet sans précédent, atteignant parfois des sommets de 500 dinars le kilogramme, le gouvernement algérien a été contraint d’intervenir de manière urgente.
L’injection massive de 11 000 tonnes de volaille sur le marché et la fixation d’un prix plafond à 295 DA / Kg visent à enrayer cette spirale inflationniste et à soulager le pouvoir d’achat des ménages, durement éprouvé.
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Bien que cette mesure soit déployée progressivement sur l’ensemble du territoire, elle suscite un espoir certain de voir le prix de la viande blanche, devenue un luxe pour de nombreux Algériens, se stabiliser durablement.