Le secrétaire général de l’Union locale de l’UGTA de la zone industrielle de Rouiba, à l’est d’Alger, Mokdad Messaoudi, a révélé que 1500 travailleurs sur un total de 35.000 vont partir en retraite dès janvier 2017.
Il a également ajouté que 400 travailleurs de la SNVI, ex-Sonacome, ont déposé leurs dossiers au niveau de la caisse de retraite de Boumerdès.
Notre interlocuteur a précisé que ce dépôt massif des demandes de départ à la retraite est motivé par les déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a fixé la date du 31 décembre 2016 comme date butoir avant l’application des nouvelles dispositions contenues dans le projet de loi dont l’entrée en vigueur est fixée au 1er janvier 2017.
En effet, le Conseil des ministres a examiné et approuvé un avant-projet de loi modifiant et complétant la loi relative à la retraite. Cette révision est destinée à sauvegarder la Caisse nationale des retraites qui fait face à une forte augmentation des départs en retraite sans conditions d’âge ou en retraites proportionnelles, deux dispositifs mis en place dans les années ’90, à titre exceptionnel et transitoire, alors que le pays était confronté à d’importantes vagues de dissolutions d’entreprises et de compression des salariés.
Le texte approuvé par le Conseil des ministres conforte les principes d’égalité devant réguler les départs à la retraite, préserve aussi l’avenir de la Caisse nationale des retraites et les intérêts des retraités, et tient compte enfin des préoccupations exprimées par les représentants des travailleurs:
(1) Le rétablissement de l’obligation d’un âge minimal de 60 ans (55 pour la femme) avec un minimum de 15 ans de travail,
(2) La possibilité pour le travailleur d’exercer cinq années supplémentaires avec l’accord de l’employeur,
(3) La possibilité pour les travailleurs en poste de haute pénibilité (qui seront définis par voie réglementaire) de bénéficier d’une retraite avant l’âge de 60 ans,
(4) Et la possibilité pour les travailleurs exerçant dans des métiers hautement qualifiés ou déficitaires (qui seront définis par voie réglementaire) d’exercer au-delà de l’âge de la retraite.